Suivi

Après la phase des traitements initiaux, un suivi à vie est mis en place.

Les objectifs du suivi

Le suivi a pour objectifs de:

  • détecter les signes d'une éventuelle récidive de la maladie (locale ou sous forme de métastase), l’apparition d’un second mélanome ou d’un autre cancer cutané, pour les traiter rapidement ;
  • rappeler les techniques d’auto détection toujours pour déceler, le plus tôt possible, l’apparition d’un second mélanome ou d’une récidive locale ou ganglionnaire ;
  • rappeler les consignes pour se protéger du soleil (photoprotection) ;
  • mettre en œuvre les soins de support nécessaires pour rétablir et/ou préserver au mieux votre qualité de vie. Cela concerne l’identification et la gestion d’éventuels effets indésirables des traitements et complications de la maladie mais aussi la prise en compte de la fatigue, des conséquences psychologiques de la maladie sur votre vie sociale et affective, la prise en charge de la fatigue, etc. 

En quoi consiste le suivi ?

En général, le suivi est assuré par votre dermatologue, en lien avec votre médecin traitant. Il repose sur un examen clinique qui peut être associé à des examens d’imagerie.

Un examen cliniquecomplet de toute la surface de la peau et de la cicatrice, ainsi qu’une palpation des aires ganglionnaires sont réalisés, généralement :

  • tous les 6 mois pendant 5 ans, puis une fois par an au-delà pour les stades I ;
  • tous les 3 mois pendant 5 ans puis une fois par an au-delà pour les stades II ;
  • tous les 3 mois pendant 5 ans puis tous les 6 mois au-delà pour les stades III.

Le recours à des examens d’imagerie médicale est optionnel. Lorsqu’un bilan d’imagerie est prévu, il repose sur une échographie qui peut être réalisée tous les 3 à 6 mois pendant les 5 premières années pour les stades II et III notamment lorsque la palpation des aires ganglionnaires où se situent les ganglions de drainage de la cicatrice du mélanome est difficile. D’autres  examens d’imagerie peuvent également être réalisés. Il peut s’agir :

  • d’un scanner thoraco-abdomino-pelvien ;
  • d’une TEP ;
  • d’une IRM cérébrale.

La fréquence de ces examens est adaptée au cas par cas.

Pour les stades IV, la fréquence et la nature des examens sont décidées au cas par cas dans le cadre par votre équipe médicale.

Chez les patients qui ne présentent pas de symptôme de récidive, aucun examen sanguin n’est justifié (en dehors des essais cliniques et des traitements en cours).

Technique d’auto détection

Le médecin vous rappelle les signes qui doivent vous amener à consulter en dehors des rendez-vous programmés, notamment l’apparition d’une lésion suspecte sur la peau, ou l’augmentation du volume d’un ganglion.

Pratiquer régulièrement un auto-examen de votre peau, en observant bien toutes les parties du corps, de la tête aux pieds, permet de repérer précocement toute lésion suspecte.

Il vous est expliqué par votre médecin traitant et votre dermatologue, qui recommande sa fréquence de réalisation.

Cet auto-examen vous permet de vous familiariser avec votre propre peau, vos grains de beauté et vos taches de rousseur. Plus vous serez familier avec votre peau, plus il vous sera facile de repérer de nouvelles taches pigmentées ou des changements dans vos grains de beauté.

Le déroulement d'un auto-examen de peau

Pour réaliser cet auto-examen, vous utilisez un miroir en  pied et un miroir à main. Assurez-vous que la pièce est bien éclairée.

Il  se déroule le plus souvent en 3 temps :

  • L'examen direct : examinez à l'œil nu les paumes de vos mains et pieds, vos ongles, vos doigts et les espaces entre vos doigts et vos orteils, la face avant de vos bras et avant-bras, vos cuisses et vos jambes.
  • L'examen avec miroir en pied : placez-vous devant un miroir en pied vertical et examinez votre peau de haut en bas. Tournez vers le miroir le côté gauche, puis le côté droit de votre corps, les bras levés à la verticale.
  • L'examen avec un miroir à main : pour les zones de peau non accessibles à la vue, vous pouvez vous aider d'un miroir à main. Assis sur un tabouret, surélevez chaque jambe pour examiner la face interne, externe et postérieure du mollet et de la cuisse. La face postérieure des bras, de la nuque, du dos, le cuir chevelu et la région génitale seront aussi examinées à l'aide du miroir à main. Vous pouvez également demander l'aide d'une personne de votre entourage. 
  • Repérez le grain de beauté différent des autres. Tous les grains de beauté d'une même personne se ressemblent. Celui qui n'est pas comme les autres doit donc attirer votre attention (principe du « vilain petit canard »).
  • Soyez vigilant à tout changement. Une nouvelle tache brune qui apparaît sur votre peau (cas le plus fréquent) ou un grain de beauté qui change d'aspect rapidement (dans sa forme, sa taille, sa couleur ou son épaisseur).
  • Pour reconnaître les signes suspects, entraînez votre œil avec des photographies pour vous permettre de comparer et de repérer toute évolution.

Les signes qui doivent vous alerter

  • Repérez le grain de beauté différent des autres. Tous les grains de beauté d'une même personne se ressemblent. Celui qui n'est pas comme les autres doit donc attirer votre attention (principe du « vilain petit canard ») ;
  • Soyez vigilant à tout changement. Une nouvelle tache brune qui apparaît sur votre peau (cas le plus fréquent) ou un grain de beauté qui change d'aspect rapidement (dans sa forme, sa taille, sa couleur ou son épaisseur) ;
  • Pour reconnaître les signes suspects, entraînez votre œil avec des photographies pour vous permettre de comparer et de repérer toute évolution.

Exposition solaire et cabines à UV artificiels

La principale cause de l’augmentation des mélanomes est l’exposition au soleil. La façon la plus efficace d'atténuer ce risque est de réduire l'exposition aux rayons ultraviolets (UV). Pour ce faire, cinq précautions sont à mettre en œuvre :

  • éviter de s’exposer au soleil entre 12h et 16h pendant l’été ;
  • rechercher l’ombre pour toutes vos activités de plein air ;
  • se couvrir avec des vêtements (attention, les vêtements fins et de couleur blanche ou claire protègent moins du soleil), porter un chapeau à larges bords et des lunettes de soleil car la meilleure protection est vestimentaire ;
  • en cas d’impossibilité de couverture vestimentaire, utiliser de la crème solaire protégeant à la fois des UVA et des UVB avec un indice SPF supérieur à 30. La crème solaire est à appliquer en quantité suffisante notamment sur les endroits du corps non recouverts pas des vêtements. L’application est à renouveler régulièrement (toutes les 2 heures) ;
  • protéger tout particulièrement les enfants et adolescents, qui sont les plus fragiles.

Il est désormais prouvé que l’exposition aux ultraviolets artificiels des cabines de bronzage est associée à un risque accru de développement de cancers cutanés, notamment de mélanomes. Loin de préparer la peau au soleil, les UV artificiels ne font que s’ajouter aux UV du soleil : l’effet cancérogène est renforcé. Aujourd’hui, la fréquentation des cabines de bronzage est fortement déconseillée. Elle est même interdite aux moins de 18 ans, dont la peau est particulièrement fragile.

Pour en savoir plus, consulter la fiche Repère Rayonnements ultraviolets et risques de cancer.